Sans ambiguïté, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Denis Mukwege fustigent dans leur déclaration commune de ce lundi 26 décembre 2022, « le désordre généralisé observé ce 24 décembre 2022, lors du lancement du processus d’enrôlement des électeurs ».
Dans ce texte parvenu à notre rédaction, les trois personnalités notent « l’impréparation, le non équipement de plusieurs centres d’inscription et l’amateurisme constatés dans le chef de plusieurs agents affectés dans ces centres. »
Tout en alertant sur ce paysage qui préfigure le chaos électoral en 2023, « aucune forfaiture électorale ne passera en 2023 et la mobilisation de notre peuple sera totale pour sauver notre pays en danger », déclarent Fayulu, Matata et Mukwege.
Assez regardant, dans le souci de créer les conditions optimales d’un processus électoral impartial, inclusif, crédible et apaisé sur l’ensemble du territoire national, les trois personnalités (Fayulu, Matata et le docteur Mukwege) exigent entre-autres, l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre du Sénateur Matata Ponyo Mapon, conformément à l’article 168 de la constitution; l’arrêt de l’instrumentalisation de la justice et des services fiscaux contre les candidats déclarés ou les potentiels candidats Présidents de la République; le respect de la Constitution sur la liberté d’expression, d’opinion, de réunion et de manifestations publiques; la recomposition immédiate de la CENI; la recomposition urgente de la Cour constitutionnelle; le consensus autour de la loi électorale, des centres d’inscription d’électeurs et du calendrier électoral; la levée de l’Etat de siège dans les provinces du Nord – Kivu et de l’Ituri et la sécurisation des élections, notamment au Sud-Kivu, Nord-Kivu, Ituri,Mai Ndombe et Kwilu.
Aussi à cette étape essentielle du processus électoral, « nous sollicitons auprès de la Communauté internationale, l’envoi urgent des experts des Nations-Unies, de l’Union européenne et de l’Union africaine pour procéder au monitoring du processus tel que mené à ce jour », lit-on dans ladite déclaration commune.
Germain Aboki